23/06/2008
Interview : Yannis Vardakastanis, président du Forum européen des personnes handicapées (FEPH)
Pauvreté des personnes en situation de handicap ou malades : une exception française ou une réalité européenne ?
Le 29 mars 2008, 35 000 personnes en situation de handicap ou de maladie invalidante manifestaient dans les rues de Paris pour dénoncer leurs conditions de vie extrêmes précaires, avec des ressources sous le seuil de pauvreté (1)!
Réunies par le mouvement « Ni pauvre, ni soumis » regroupant près de 100 organisations nationales du champ du handicap, de la maladie, du secteur sanitaire et social et de la défense des droits humains (APF, UNAPEI, AIDES, FNATH, LDH, ACT-UP…), ces personnes revendiquent aujourd’hui encore un revenu d’existence décent. C’est-à-dire un revenu personnel égal au montant du Smic brut pour les personnes qui ne peuvent pas ou plus travailler, du fait de leur handicap ou de leur maladie, quel que soit leur âge et leur lieu de vie (à domicile ou en établissement).
Présent lors de cette manifestation, Yannis Vardakastanis, président du Forum européen des personnes handicapées (FEPH) revient sur ce mouvement et sa revendication : une exception française ou une réalité européenne ?
Pour télécharger l'interview, cliquez ici.
(1) Seuil de pauvreté : 817 euros/mois pour une personne seule - Référence au seuil de pauvreté calculé par Eurostat (appellation officielle : Office statistique des communautés européennes), service statistiques de la Commission européenne. Il a pour rôle de produire les statistiques officielles de l'Union européenne, notamment en collectant et en agrégeant des données harmonisées provenant des instituts nationaux de statistiques.
09:39 Publié dans B. Vie du mouvement | Lien permanent | Commentaires (7) | | | Facebook
Commentaires
extrait c'est clair, net et précis !
Le niveau durablement élevé de l'inflation pourrait en outre relativiser la portée des engagements de Nicolas Sarkozy sur la hausse de 25 % de l'allocation pour adulte handicapé (AAH) et du minimum vieillesse d'ici à 2012. L'exécutif n'a jamais précisé s'il s'agissait d'un relèvement net de l'inflation ou non. En réalité, la hausse de 25 % intégrera l'inflation. Pour l'AAH par exemple, un premier pas de 5 % est effectué cette année (1,1 % au 1er janvier et 3,9 % au 1er septembre). Mais si l'on retranche les effets d'une inflation à plus de 3 %, cela ramène le gain de pouvoir d'achat à moins de 2 %... L'impact des hausses de 25 % de l'AAH et du minimum vieillesse dépendra donc, pour les intéressés, du caractère durable ou non de la flambée des prix.
http://www.lesechos.fr/info/france/4744045.htm
Écrit par : jéôme | 23/06/2008
C'est même bien pire que cela !
En admettant que nous ayons une revlorisation de 3,9% de l'AAH en septembre, ce qui n'est pas encore fait, nous aurons eu, si nous faisons un lissage sur l'année 2008, une revalorisation de l'AAH de 2,4% !!! Bien en dessous de l'inflation ...
Si quand bien même l'AAh était revalorisée de 25% sur le quinquenat de Sarkozy, nous resterions toujours sous le seuil de pauvreté au taux où il est AUJOURD'HUI ! c'est à dire 810 euros par mois ...
Et bien entendu, rien, nada sur les bénéficiaires des pensions d'invalidité qui parfois peuvent avoir des revenus bien en dessous de l'AAH !!!
Écrit par : yannick martin | 24/06/2008
Donc, notre petit camembert national peut se retrancher derrière l'inertie des autres pays européens (sauf le Danemark où s'expatrient de nombreux handicapés français, on comprend pourquoi!) pour ne rien faire pour nous!
Je me rends compte que la convention européenne des droits des personnes handis, je l'ai fait signer sur mon site dès l'an dernier. Notamment par des lecteurs valides. J'espère que ça servira...
En clair, ça veut dire qu'avant octobre, il ne se passera rien d'officiel...
Je continue à insister sur le fait qu'il faut s'organiser au niveau européen, un collectif regroupant comme en France malades, invalides, handis... On sera très nombreux, les handis seuls sont déjà plus de 50 millions en Europe.
@mitiés solidaires.
Écrit par : Handi@dy | 24/06/2008
Putain, 4 ans
de pire en pire dans la connerie ...avec eux nous sommes jamais deçu !
Les malades de longue durée bientôt remboursés à 35% au lieu de 100% ?
http://www.liberation.fr/actualite/societe/334399.FR.php
details
http://www.lefigaro.fr/assets/pdf/rapport-assurancemaladie.pdf
Écrit par : jérôme | 24/06/2008
Il est prévu que la France doit permettre à ses invalides de vivre décemment.
Pourquoi alors ne pas porter plainte contre l'Etat qui n'assume pas ses responsabilités ?
Devons-nous continuer à subir le mépris des politiques encore longtemps ?
On nous prépare à la fin de la prise en charge à
100%,compensée en principe par les mutuelles ,pour ceux qui en ont.Mais combien serons-nous à pouvoir encore payer des mutuelles qui obligatoirement augmenteront quand elles devront nous rembourser les 65% ?
Il faut agir,et vite.Ne nous laissons plus endormir par des augmentations lointaines.
Il y en a marre d'être au ban de la société,de subir,et presque d'avoir honte de recevoir des pensions.Ce n'est pas nous qui coûtons cher à l'Etat.
Écrit par : Yann Mazzella | 24/06/2008
L'argent des contribuables part en dépenses médiatiques (et ô combien politiques) pour des cas Bétancourt et autres ....
Écrit par : Armide | 05/07/2008
Je viens de lire que le seuil de pauvreté était à 837€ en France. Je suis en instance de divorce (violences conjugales), je vis seule avec ma fille de 15 ans. Je touche l'AAH à taux plein et une pension alimentaire de 130€/mois pour ma fille. Je fais appel depuis un an à la banque alimentaire (si vous saviez ce que ça a été difficile pour moi de me résoudre à aller quémander...). Je ne vis plus, je survis; moi, ça ne compte pas, mais dans de telles conditions, jusqu'à quand va t-on me laisser ma fille? Ma famille refuse de m'aider: handicap? Mes parents ne connaissent pas ce mot et pourtant c'est un handicap de naissance évolutif! Je tremble chaque fois que je vois arriver une assistante sociale, j'ai toujours peur qu'on vienne m'annoncer que ma fille doit être placée. Quand elle part au lycée le matin, je me demande toujours si je la reverrai. J'étais enseignante... Je suis désespérée...
Écrit par : Catherine Mizen | 03/12/2008
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