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30/06/2008

ALD : la sécu retire sa mesure polémique !

Comme quoi exprimer ses désaccords et continuer à se mobiliser pour un combat juste et solidaire permettent parfois le retrait de mesures gouvernementales !

Pour preuve, aujourd’hui la sécurité sociale fait marche arrière et retire de son plan d’économies ses propositions d’une moindre prise en charge des affections longues durées.


Source (AFP)

Après des critiques de toutes parts, le directeur de l'assurance maladie a finalement retiré de son plan d'économies ses propositions d'une moindre prise en charge des affections de longue durée (ALD), tandis que le gouvernement tente d'enrayer la polémique.

Le directeur de la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam), Frédéric van Roekeghem, avait présenté mardi dans les Echos un plan, dont un volet sur les ALD (cancer, diabète, sida, etc) a suscité l'indignation des syndicats, associations, médecins et politiques, y compris de la majorité.

Un dernier coup de boutoir l'a contraint jeudi à faire marche arrière: le conseil de l'assurance maladie, instance politique de l'institution, composée notamment de partenaires sociaux et des mutuelles, a demandé "à l'unanimité des ses membres" le retrait des propositions sur les ALD.

Le conseil, qui doit se prononcer le 3 juillet sur l'intégralité du plan, a déploré avoir été informé par la presse sur un sujet aussi sensible et réclamé "un débat de fond" au directeur de la Cnam, nommé par le gouvernement.

M. van Roekeghem a donc décidé de "retirer les mesures concernant les ALD de ses propositions", a indiqué vendredi la Cnam, confirmant une information de la Tribune.

Il proposait, pour les patients en ALD, de baisser le remboursement par la Sécu des médicaments à vignette bleue ("dont le service médical n'a pas été reconnu comme majeur") de 100% à 35%, comme c'est déjà le cas pour les autres assurés. Les 65% restants auraient été pris en charge par les complémentaires Santé, lesquelles ont d'ailleurs toutes dénoncé cet éventuel transfert.

Actuellement, les près de 8 millions de patients en ALD bénéficient d'une prise en charge à 100% par la Sécu pour toutes les dépenses liées à leur pathologie.

Le plan recommandait également une révision du dispositif pour en "réserver le bénéfice aux pathologies qui sont véritablement longues et coûteuses".

Ces mesures, qui devaient représenter une économie de 250 millions d'euros, s'inscrivaient dans un ensemble de propositions représentant 3 milliards d'économie en 2009, alors qu'en 2008 le déficit de l'assurance maladie est prévu à 4,1 mds d'euros.

Le gouvernement, qui pourra piocher à sa guise dans ces suggestions pour préparer le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) 2009, devrait se prononcer à la mi-juillet. Mais il a tenté d'éteindre la polémique sans attendre.

"Il n'est pas question de revenir sur la prise en charge à 100% des malades atteints d'ALD, que ce soit pour les traitements qui sont le coeur de cible de la maladie, ou pour les médicaments appelés indûment de confort", a déclaré jeudi la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot.

Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, s'est lui félicité vendredi du retrait par la direction de la Cnam des propositions sur les ALD.

Il n'en demeure pas moins que la réforme des ALD, qui concentrent plus de 60% des dépenses de l'assurance maladie et qui vont peser encore davantage avec le vieillissement de la population, est dans les tuyaux du gouvernement.

Mme Bachelot avait indiqué en mars réfléchir à "des mesures de régulation des dépenses" dans ce secteur.

Nicolas Sarkozy avait été plus direct en septembre dernier, déplorant des dépenses qui "dérapent chaque année de manière parfaitement incontrôlée".

"Concernant les affections de longue durée, je souhaite que nous concentrions nos efforts sur la prise en charge de ce qui est essentiel", avait-il ajouté.

17:23 Publié dans A. Poursuite de la mobilisation | Lien permanent | Commentaires (10) | | |  Facebook

Commentaires

Je cite le Président de la République :
"Concernant les affections de longue durée, je souhaite que nous concentrions nos efforts sur la prise en charge de ce qui est essentiel"
Il a simplement oublié de définir ce qui est "essentiel" pour lui... Car on peut se poser la question à savoir si ce qui est essentiel pour lui est bien suffisant pour les patients en ALD ???
Ne nous y trompons pas ce gouvernement veut faire des économies sur le dos des plus faibles (revenus, malades, handicapés, chômeurs...)
Il gouverne par effet d'annonces spectaculaires, fait un pas en arrière, et fini par appliquer ce qu'il a annoncé ! Entre temps les citoyens se sont faits à l'idée (à grands coups de battage, de propagande médiatique) qu'il ne pouvait en être autrement...

"Actuellement, les près de 8 millions de patients en ALD bénéficient d'une prise en charge à 100% par la Sécu pour toutes les dépenses liées à leur pathologie."
dit ce communiqué. Précisons tout de même que tous ces patients (ceux qui n'ont pas accès à la CMU) payent des franchises et des forfaits...

On peut être soulagé aujourd'hui, mais malheureusement je crains que ça ne soit qu'à court terme...

Quand on voit la politique générale de la santé qui est entrain d'être mise en place aujourd'hui on ne peut qu'avoir du soucis à se faire !!!

NE LÂCHONS RIEN !!!

Anne Marie

Écrit par : Anne Marie | 30/06/2008

bonjour

Comme des millions d'handicapés, je me bats encore pour avoir une reconnaissance, je suis reconnue par la mdph entre 50%et 79% ,je ne touche rien car je travaille un peu .Je ne sais combien de temps je vais tenir ,j 'ai 36 ans ,j 'ai heureusement mon ald pour ma pathologie qui n'est pas encore bien diagnostiquée mais jusqu'en 2011 mais après il faudra refaire les démarches Maintenant je dois déposer mon dossier à la sécurité sociale mais cela sera t'il accepté? merci et à bientôt

Écrit par : jozon | 01/07/2008

Pour le moment, valide et bien portant, plutôt heureux dans la vie, j'ai encore de quoi contribuer et suis prêt à cotiser plus pour que l'on évite le pire, ce pire que l'on retrouve dans la bouche des quelques parfaits imbéciles à qui nous confions les attributs de l'autorité publique. La vie en société exige que nous n'en arrivions jamais aux extrémités imaginées récemment par quelque esprit égaré. Il s'agit d'un pacte social apolitique, une exigence morale implacable dès lors que nous acceptons les bénéfices de la vie en collectivité.

Écrit par : Huan | 02/07/2008

on échappera pas à une hausse des cotisations comme la CSG ou à une amplification des franchises médicales, il y a 3 milliards à trouver (tiens le cout du 2eme EPR c'est justement 3 milliards)

Écrit par : jérôme | 03/07/2008

C'est gagné, pour l'instant, mais il faut rester sur nos gardes. Je pense, en particulier, à des médicaments prescrits à des malades SEP (sclérose en plaques) parce que ces produits ont fait la preuve de leur intérêt dans le traitement de certaines formes de SEP. Si médecins et malades leur trouvent un effet bénéfique, ces médicaments n'ont pas tous d'AMM pour la SEP. Jusqu'ici, la délivrance de ces produits se faisait sans trop de problèmes ( la sécu tient compte de l'inertie relative des labos, obligeant les neurologues à puiser dans les médicaments d'autres affections ) mais on est toujours sur la corde raide, dans la crainte qu'une mesure intempestive d'économie ne laisse des malades, non en remboursement réduit, mais, carrément, privés de traitement. Restons vigilants.

Écrit par : tipanda | 04/07/2008

Le principe de solidarité républicaine veut que les citoyens en bonne santé paient pour les malades. On ne peut pas accepter que les malades en soient réduits se financer entre eux.
Ceux qui prônent une telle gestion des soins oublient que tout le monde peut devenir malade, un jour, et se trouver en situation d'apprécier la réciprocité.

Écrit par : tipanda | 04/07/2008

Je ne suis pas si certain que nous ayons gagné, restons bien vigilants cet été

Écrit par : TDP | 05/07/2008

Communiqué de presse du 25 juin 2008
Syndicat de la Médecine Générale

Nous ne voulons pas d’un plan qui limite l’accès aux soins de tous,
surtout des plus malades et des moins riches.

Monsieur le Directeur de l’Union Nationale des Caisse d’Assurance Maladie,

Vous remettez en cause la prise en charge des Affections de Longue Durée (ALD),
Alors que nous savons qu’elle est la condition nécessaire pour que les plus malades puissent se soigner et limiter l’aggravation de leur pathologie,
Alors que pratiquement aucun effort de prévention collective n’est fait pour diminuer les pathologies chroniques liées à l’environnement, aux conditions de vie et de travail.
Vous voulez limiter les entrées en ALD,
Alors que les conditions sont déjà très restrictives, même quand les maladies sont longues et coûteuses.
Vous voulez supprimer pour les patients en ALD la prise en charge à 100% de certains médicaments,
Alors qu’ils sont indispensables pour leur traitement et que vous savez que les patients en ALD ont des restes à charge importants.
Vous renvoyez les patients vers les assurances complémentaires,
Alors que vous savez que les ménages les plus pauvres font un effort trois fois plus grand que les plus riches pour se payer une complémentaire, de moins bonne qualité, et que 7% de la population n’a pas de couverture complémentaire (1),
Alors que vous savez que 14% des français ont renoncé à des soins en 2006 et que ce taux de renoncement est en augmentation depuis 2002 (2).
Vous reprochez aux patients au RMI de ne pas faire valoir leurs droits à la CMU
Alors que cela signe la carence de l’organisation des services auxquels s’adressent ces patients.
Vous voulez faire de l’hôpital public une entreprise rentable,
Vous y introduisez les règles de financement et de gestion du privé,
Vous voulez fermer des services au bénéfice du privé,
Alors que l’hôpital public a la mission d’accueillir et de soigner tous les patients (3),
Alors que vous savez que dans le privé les dépassements d’honoraires ont augmenté de 11, 4 % en 2006 (4)
Vous proposez des contrats de bonne pratique individuelle aux médecins
Vous leur demandez, à juste titre, de prescrire à bon escient, mais vous laissez les firmes pharmaceutiques faire leur travail de désinformation auprès des soignants et des patients.
Vous leur promettez de l’argent en échange de la baisse des indemnités journalières, alors que l’arrêt de travail est un outil thérapeutique (5).
Non, Monsieur le Directeur, nous ne voulons pas de ce plan que vous nous avez concocté avec l’aval du gouvernement.
Ce plan là, nous le combattrons avec tous ceux, soignants et citoyens, qui refusent toutes les mesures restreignant l’accès aux soins.
Un autre plan est possible : un système de santé publique fondé sur la solidarité et prenant en compte les « épidémies environnementales », et c’est pour lui que nous nous battons.

1) 5° rapport de l’Observatoire National contre la pauvreté et l’exclusion sociale (avril 2008)
2) Questions d’économie de la santé, IRDES n°131, avril 2008
3) Enquête de la Dress
4) Voir l’appel « Sauver l’hôpital public » http://www.appel-sauver-hopital.fr/spip.php?rubrique7
5) Voir la pétition : « un arrêt de travail pour le gouvernement » http://www.pratiques.fr/Un-arret-de-travail-pour-Sarko-et.html

Contacts : Didier Ménard : 06 07 16 57 78 Marie Kayser : 06 86 55 80 02

Écrit par : Janine Thombrau | 06/07/2008

tarif mèdecin trop chère
tarif taxi vsl trop chère
pouqoi des cnsultation privèes dans les hopiteaux
tous coute a la sècuritèe sociale???

Écrit par : phelippeaud | 15/07/2008

La Sécu supprime-t-elle vraiment son projet à propos du déremboursement partiel des soins ALD?

Écrit par : Roy Didier | 05/11/2008

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